2/3 L’un a fait la France ; l’autre a largement contribué à la défaire… […] La question: «Que ferait de Gaulle?» n’est pas si sotte ni si vaine que cela car il a laissé une doctrine simple: celle du souverainisme selon laquelle le peuple est l’horizon indépassable de toute vérité politique, ce qui ne va pas sans l’indépendance de la France, une puissance et une force, une potentialité et une énergie à maintenir coûte que coûte. Le chef de l’État ne se sert pas de l’État mais il le sert, car il est lui-même un instrument au service de la volonté populaire. Le fin mot de la République est donc la consultation électorale qui permet de savoir ce que veut le peuple. Dans cette configuration, l’objectif du chef de l’État n’est pas de tout faire pour être élu ou réélu, mais de proposer un contrat social auquel seul le peuple peut consentir et qu’il est le seul à pouvoir rompre: l’élection permet en effet le mouvement politique par excellence, la dynamique démocratique - élection ...
Ballade en proverbes du vieux temps
Il faut de tout pour faire un monde
Il faut des vieillards tremblotants
Il faut des milliards de secondes
Il faut chaque chose en son temps
En mars il y a le printemps
Il est un mois où l’on moissonne
Il est un jour au bout de l’an
L’hiver arrive après l’automne
La pierre qui roule est sans mousse
Béliers tondus gèlent au vent
Entre les pavés l’herbe pousse
Que voilà de désagréments
Chaque arbre vêt son linceul blanc
Le soleil se traîne tout jone
C’est la neige après le beau temps
L’hiver arrive après l’automne
Quand on est vieux on est plus jeune
On finit par perdre ses dents
Après avoir mangé on jeûne
Personne n’est jamais content
On regrette ses jouets d’enfant
On râle après le téléphone
On pleure comme un caïman
L’hiver arrive après l’automne
Envoi
Prince ! tout ça c’est le chiendent
C’est encor pis si tu raisonnes
La mort t’as toujours au tournant
L’hiver arrive après l’automne
Raymond Queneau
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