2/3 L’un a fait la France ; l’autre a largement contribué à la défaire… […] La question: «Que ferait de Gaulle?» n’est pas si sotte ni si vaine que cela car il a laissé une doctrine simple: celle du souverainisme selon laquelle le peuple est l’horizon indépassable de toute vérité politique, ce qui ne va pas sans l’indépendance de la France, une puissance et une force, une potentialité et une énergie à maintenir coûte que coûte. Le chef de l’État ne se sert pas de l’État mais il le sert, car il est lui-même un instrument au service de la volonté populaire. Le fin mot de la République est donc la consultation électorale qui permet de savoir ce que veut le peuple. Dans cette configuration, l’objectif du chef de l’État n’est pas de tout faire pour être élu ou réélu, mais de proposer un contrat social auquel seul le peuple peut consentir et qu’il est le seul à pouvoir rompre: l’élection permet en effet le mouvement politique par excellence, la dynamique démocratique - élection ...
L'hiver m'est fleur
J'ai une telle joie au coeur,
elle me dénature tout.
Fleur blanche, incarnat ou pâle,
me semble froidure.
Avec vent et pluie m'appelle l'aventure,
et s'élève mon chant,
et s'accroît mon mérite.
J'ai tant d'amour au coeur,
de joie et de douceur,
que l'hiver m'est fleur,
la neige, verdure.
Bernard de Ventadour
Auguste RENOIR
L'ingénue, 1874
* *
Né vers 1125 à Ventadour, mort vers 1195, Bernard de Ventadour,
en ancien occitan Bernart de Ventadorn, est l’un des plus célèbres troubadours.
Troubadour limousin (château de Ventadour vers 1125-abbaye de Dalon fin du XIIe s.), il fréquenta la cour d'Aliénor d'Aquitaine et la cour de Toulouse. La qualité mélodique de ses 45 chansons, l'équilibre expressif du texte et de la musique font de lui un des maîtres de la monodie profane au Moyen Âge. (source : Larousse)
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