2/3 L’un a fait la France ; l’autre a largement contribué à la défaire… […] La question: «Que ferait de Gaulle?» n’est pas si sotte ni si vaine que cela car il a laissé une doctrine simple: celle du souverainisme selon laquelle le peuple est l’horizon indépassable de toute vérité politique, ce qui ne va pas sans l’indépendance de la France, une puissance et une force, une potentialité et une énergie à maintenir coûte que coûte. Le chef de l’État ne se sert pas de l’État mais il le sert, car il est lui-même un instrument au service de la volonté populaire. Le fin mot de la République est donc la consultation électorale qui permet de savoir ce que veut le peuple. Dans cette configuration, l’objectif du chef de l’État n’est pas de tout faire pour être élu ou réélu, mais de proposer un contrat social auquel seul le peuple peut consentir et qu’il est le seul à pouvoir rompre: l’élection permet en effet le mouvement politique par excellence, la dynamique démocratique - élection ...
Que fêtent les chrétiens le jeudi de l'Ascension?
Selon le catéchisme de l'Église catholique, l'Ascension du Christ «marque l'entrée définitive de l'humanité de Jésus dans le domaine céleste de Dieu d'où il reviendra».
L'Ascension est un pont prisé du mois de mai. Très pratique, cette fête chrétienne tombe toujours un jeudi puisqu'elle est célébrée quarante jours après Pâques. Mais rien n'empêcherait la conférence des évêques de France de décider qu'elle soit désormais fêtée un… dimanche!
Dans le contexte d'ultralaïcité française - chasse aux crèches de Noël ou autres croix des portes des cimetières -, il serait très intéressant d'observer les réactions politiques si l'Église de France décidait de ne plus fêter l'Ascension un jeudi! Verrait-on se lever une défense laïque pour le maintien d'une fête pourtant très chrétienne?
«Et il monta au ciel»
Mais que fêtent les chrétiens ce jeudi de «l'Ascension»? Un point essentiel de leur foi même s'il est difficile à concevoir. Au point que bon nombre de protestants réformés ont tendance à laisser tomber cette célébration en désuétude.
Tout part de la Bible. Selon deux récits des Évangiles - Marc (chapitre 16, verset 19) ; Luc (chapitre 24, verset 51) - et selon un récit des actes des apôtres (chapitre 1, versets 6-11), le Christ est «monté aux cieux» après avoir été «ressuscité des morts». Le «credo» qui est résumé de la foi chrétienne écrit noir sur blanc à propos du Christ: «Et il monta au ciel». Et ce dans sa version la plus œcuménique, le «symbole de Nicée» commun aux trois confessions chrétiennes, catholique, orthodoxe et protestante.
Voici ce que dit l'évangéliste Marc: «Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu.».
Encore plus précis, voici ce que relatent les actes des apôtres: «C'est à eux (les apôtres, ndlr) qu'il s'était montré vivant (Le Christ, ndlr) après sa Passion: il leur en avait donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur était apparu, et leur avait parlé du royaume de Dieu. (…) Réunis autour de lui, les Apôtres lui demandaient: “Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël?” Jésus répondit: “(…) vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. Après ces paroles, ils le virent s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée”. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s'en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient: “Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel”.»
Le catéchisme de l'Église catholique définit donc la fête de l'Ascension du Christ comme suit: «Elle marque l'entrée définitive de l'humanité de Jésus dans le domaine céleste de Dieu d'où il reviendra».
Le jour de l'Ascension est célébré comme un dimanche dans les églises même si aucun acte liturgique particulier n'est prévu lors de la célébration de la messe. C'est une fête de «précepte» qui sous-entend «l'obligation» pour les pratiquants de se rendre à la messe et de vivre ce jour-là comme un dimanche chômé. À la messe, seul le choix des lectures de l'Évangile et des actes des apôtres, relatant cet épisode de la vie du Christ selon la foi chrétienne, marque cette grande fête avec une homélie du prêtre sur ce thème. Dans les monastères le thème de l'Ascension apparaît aussi dans les choix de textes chantés, priés, médités pendant les offices du jour et de la nuit.
Ne pas confondre «Ascension» et «Assomption»
Comme l'indique le texte des actes des apôtres, la fête de l'Ascension précède de dix jours dans l'Église la fête de la Pentecôte. Elle marque la «descente de l'Esprit Saint» sur les apôtres et le début de leur prédication. Ce qui sera aussi le début de l'Église catholique: les apôtres sont délivrés de la peur et partent prêcher publiquement pour annoncer la résurrection du Christ.
Aspect moins connu, la fête de l'Ascension est liée à la Pentecôte mais tout autant à la croyance des Chrétiens dans le «retour» du Christ sur terre «à la fin des temps», comme le dit le credo, symbole de Nicée: «Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts et son règne n'aura pas de fin.»
Dernier point: ne pas confondre Ascension avec Assomption. L'Assomption est fêtée le 15 août en mémoire de «l'endormissement» de la Vierge Marie, disent les orthodoxes avec élégance, pour signifier, selon la plus ancienne tradition, la mystérieuse «montée vers le Ciel» de la «Mère du Christ».
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