2/3 L’un a fait la France ; l’autre a largement contribué à la défaire… […] La question: «Que ferait de Gaulle?» n’est pas si sotte ni si vaine que cela car il a laissé une doctrine simple: celle du souverainisme selon laquelle le peuple est l’horizon indépassable de toute vérité politique, ce qui ne va pas sans l’indépendance de la France, une puissance et une force, une potentialité et une énergie à maintenir coûte que coûte. Le chef de l’État ne se sert pas de l’État mais il le sert, car il est lui-même un instrument au service de la volonté populaire. Le fin mot de la République est donc la consultation électorale qui permet de savoir ce que veut le peuple. Dans cette configuration, l’objectif du chef de l’État n’est pas de tout faire pour être élu ou réélu, mais de proposer un contrat social auquel seul le peuple peut consentir et qu’il est le seul à pouvoir rompre: l’élection permet en effet le mouvement politique par excellence, la dynamique démocratique - élection ...
Le ciel était de nuit
la nuit était de plainte
la plainte était d’espoir.
la nuit était de plainte
la plainte était d’espoir.
Les yeux étaient de lèvres
les lèvres étaient l’aube
la source était de neige
les lèvres étaient l’aube
la source était de neige
Ma vie était de flamme
ma flamme était de fleuve
le fleuve était de bronze
ma flamme était de fleuve
le fleuve était de bronze
le bronze était d’aiguille
l’aiguille était d’horloge
l’horloge était d’hier
l’aiguille était d’horloge
l’horloge était d’hier
elle est de maintenant.
Maintenant est de terre
maintenant est de pierre
maintenant est de pluie.
maintenant est de pierre
maintenant est de pluie.
Ma rive est de silence
mes mains sont de feuillage
ma mémoire est d’oubli
Jean TARDIEU
mes mains sont de feuillage
ma mémoire est d’oubli
Jean TARDIEU
Commentaires
Enregistrer un commentaire