2/3 L’un a fait la France ; l’autre a largement contribué à la défaire… […] La question: «Que ferait de Gaulle?» n’est pas si sotte ni si vaine que cela car il a laissé une doctrine simple: celle du souverainisme selon laquelle le peuple est l’horizon indépassable de toute vérité politique, ce qui ne va pas sans l’indépendance de la France, une puissance et une force, une potentialité et une énergie à maintenir coûte que coûte. Le chef de l’État ne se sert pas de l’État mais il le sert, car il est lui-même un instrument au service de la volonté populaire. Le fin mot de la République est donc la consultation électorale qui permet de savoir ce que veut le peuple. Dans cette configuration, l’objectif du chef de l’État n’est pas de tout faire pour être élu ou réélu, mais de proposer un contrat social auquel seul le peuple peut consentir et qu’il est le seul à pouvoir rompre: l’élection permet en effet le mouvement politique par excellence, la dynamique démocratique - élection ...
L'héautontimorouménos
Elle est dans ma voix, la criarde !
C'est tout mon sang, ce poison noir !
Je suis le sinistre miroir
Où la mégère se regarde.
Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau !
Je suis dans mon coeur le vampire
— Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire !
Charles Baudelaire
In Les Fleurs du mal
L'Héautontimorouménos est un poème de la partie Spleen et Idéal des Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Le titre grec qui signifie littéralement « bourreau de soi-même » (ἑαυτὸν τιμωρούμενος, heautòn timōroúmenos), reprend le titre d'une pièce du dramaturge latin Térence.
Ce poème reflète le sentiment de solitude de l'auteur et des douleurs masochistes qu'il s'inflige lui-même.Brr...Pas bien gai tout çà, comme le poème d'ailleurs.
L’Heautontimoroumenos (163) Résumé de l'intrigue (en grec Heautontimoroumenos)
Imité de la pièce homonyme de Ménandre, l’Heautontimoroumenos (du grec ancien Ἑαυτοντιμωρούμενος / Heautontimôroúmenos, signifiant « Le Bourreau de soi-même »), fut représenté en 163. Cette pièce met en scène le conflit qui oppose Ménédème à son fils Clinia : le père a contraint le fils à s'expatrier, car il condamne l'amour de son fils pour Antiphila. Mais le fils lui manque et, pour se punir de sa méchanceté, le père s'impose une vie rude.
De retour, Clinia se cache chez Chrémès, le voisin de Ménédème et père d'Antiphila. Cette dernière est particulièrement riche. L'esclave Syrus persuade Ménédème de recevoir Bacchis, une courtisane qu'aime en secret Clitiphon, le fils de Chrémès. Ménédème accepte cette courtisane chez lui, alors qu'il avait refusé la présence d'Antiphila aux côtés de Clinia.
Clitiphon parvient à soutirer à son père Chrémès 10 mines pour acheter la courtisane. Chrémès apprend qu'il s'est fait berner : son fils ne lui a pas dit qu'il aimait une courtisane et encore moins qu'il voulait l'acheter. Chrémès a été plus exploité que Ménédème, son voisin, qui n'a fait qu'héberger la courtisane chez lui. Ménédème finit par accepter que son fils Clinia épouse Antiphila. Clitiphon, après avoir rompu avec Bacchis, épouse une fille du voisinage.
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