2/3 L’un a fait la France ; l’autre a largement contribué à la défaire… […] La question: «Que ferait de Gaulle?» n’est pas si sotte ni si vaine que cela car il a laissé une doctrine simple: celle du souverainisme selon laquelle le peuple est l’horizon indépassable de toute vérité politique, ce qui ne va pas sans l’indépendance de la France, une puissance et une force, une potentialité et une énergie à maintenir coûte que coûte. Le chef de l’État ne se sert pas de l’État mais il le sert, car il est lui-même un instrument au service de la volonté populaire. Le fin mot de la République est donc la consultation électorale qui permet de savoir ce que veut le peuple. Dans cette configuration, l’objectif du chef de l’État n’est pas de tout faire pour être élu ou réélu, mais de proposer un contrat social auquel seul le peuple peut consentir et qu’il est le seul à pouvoir rompre: l’élection permet en effet le mouvement politique par excellence, la dynamique démocratique - élection ...
Jules RENARD. Journal, 1893, extraits du 5 avril 1893

Liste CAPUS. Vingt livres à emporter dans une île déserte
1) Candide - Voltaire
2) Le Mariage Forcé. 1/4 de grosses farces - Molière,
3) Le Barbier de Séville. Le Mariage de Figaro - Beaumarchais,
4) Robinson Crusoë - Daniel Defoe,
5) Gulliver - Swift,
6) Histoire Universelle - Bossuet,
7) Les Brigands - Schiller,
8) Falstaff - Shakespeare,
9) Mme Bovary - Flaubert,
10) Eugénie Grandet. Un ménage de garçons - Balzac,
11) Musset,
12) La Légende des Siècles - Hugo,
13) Précis d'histoire contemporaine - Michelet,
14) Un volume de Dumas,
15) Un volume de Labiche, un d'Augier,
16) Traduction de "L'Ecclésiaste" par Ernest Renan,
17) Un volume de Jules Verne,
18) Origine des Espèces - Darwin,
19) (Pas lu, pour la surprise.)
20) Les Fables de La Fontaine.
Jules RENARD
In Journal
5 avril 1893
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