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Articles

Affichage des articles du août, 2020

De GAULLE - Mitterand 2/3

  2/3   L’un a fait la France ; l’autre a largement contribué à la défaire… […] La question: «Que ferait de Gaulle?» n’est pas si sotte ni si vaine que cela car il a laissé une doctrine simple: celle du souverainisme selon laquelle le peuple est l’horizon indépassable de toute vérité politique, ce qui ne va pas sans l’indépendance de la France, une puissance et une force, une potentialité et une énergie à maintenir coûte que coûte. Le chef de l’État ne se sert pas de l’État mais il le sert, car il est lui-même un instrument au service de la volonté populaire. Le fin mot de la République est donc la consultation électorale qui permet de savoir ce que veut le peuple. Dans cette configuration, l’objectif du chef de l’État n’est pas de tout faire pour être élu ou réélu, mais de proposer un contrat social auquel seul le peuple peut consentir et qu’il est le seul à pouvoir rompre: l’élection permet en effet le mouvement politique par excellence, la dynamique démocratique - élection ...

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Cros. Le hareng saur

Le Hareng saur   est un poème de  Charles Cros . Déjà célèbre en son temps, ce poème humoristique composé en 1872 est encore aujourd'hui très connu pour avoir été appris par cœur et récité par des générations d'écoliers.   Le poème a pour origine une histoire que Charles Cros raconta un soir à son fils pour le faire dormir.  Charles Cros lisait régulièrement ses poèmes en public, aussi bien chez des particuliers que dans des cafés ou des cabarets. C'est au cours de l'une de ces lectures, que le comédien  Coquelin cadet  eut la révélation d'un genre nouveau, appelé tout simplement « monologue », qui allait faire fureur dans les années 1880. Et Coquelin cadet rédigea les commentaires sur l’art de le dire. Ces conseils seront suivis à la lettre par  Jean-Marc Tennberg  qui fit découvrir par le biais de la télévision ce poème à une nouvelle et vaste audience. C’était dans les années 1960. ( Malheureusement, impossible de trouver un enregist...

Lamartine. La nuit, quand par hasard je m'éveille

  La nuit, quand par hasard je m'éveille, et je pense Que dehors et dedans tout est calme et silence, Et qu'oubliant Laurence, auprès de moi dormant, Mon coeur mal éveillé se croit seul un moment ;  Si j'entends tout à coup son souffle qui s'exhale, Régulier, de son sein sortir à brise égale,  Ce souffle harmonieux d'un enfant endormi ! Sur un coude appuyé je me lève à demi, Comme au chevet d'un fils, une mère qui veille ; Cette haleine de paix rassure mon oreille ;  Je bénis Dieu tout bas de m'avoir accordé Cet ange que je garde et dont je suis gardé ;  Je sens, aux voluptés dont ces heures sont pleines, Que mon âme respire et vit deux haleines ; Quelle musique aurait pour moi de tels accords ? Je l'écoute longtemps dormir, et me rendors !  Alphonse de Lamartine,  De la grotte, le 16 décembre 1793 In Jocelyn (1836).

Rainer Maria Rilke. Du cycle des nuits

Du cycle des nuits Les astres de la nuit que j'aperçois à mon réveil surplombent-ils seulement mon visage, celui d'aujourd'hui, ou bien en même temps le visage tout entier de mes années, eux, ces ponts qui reposent sur leurs piliers de lumière ? Qui là-bas veut poursuivre sa route ? Pour qui suis-je abîme, lit de rivière, lui qui passe au-dessus de moi ainsi, décrivant le plus vaste des cercles —, qui saute au-dessus de moi et me prend, comme sur l'échiquier le fou, et marque avec insistance sa victoire ?    Rainer Maria Rilke In Poèmes à la nuit